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Les interviews du Mag #2

Interview mag

Camille Melo - Auteure

Sébastien Mayoux - Auteur

 

 

Camille Melo - Auteure

Jeune auteure du roman La Rose bleue

Profil camille melo

Pourquoi t’être tournée vers l’auto-édition ?

Parce que je désirais être libre de mes choix concernant la promotion, la réécriture et puis même la création des visuels. En gros, vraiment garder la main sur mon manuscrit. Et même si je savais que l’auto-édition était dure, j’avais envie de me lancer un nouveau défi dans la vie et ça ne me faisait pas peur de découvrir ce que c’était vraiment que l’auto-édition, comment ça pouvait être géré.

As-tu reçu des conseils ou du soutien pour y parvenir ?

Du soutien, oui, essentiellement de ma mère qui sait que j’adore écrire et lire, elle était notamment l’une des personnes à découvrir le premier jet de mon premier livre. Après, j’ai essentiellement regardé sur des forums dédiés à l’auto-édition et j’ai aussi lu pas mal de posts sur des groupes Facebook d’auto-édition.

Je vois que ton roman parle de vampires, dis-m’en plus.

Pour faire simple car je pourrais faire un long pavé tel que je me connais.

En gros mon livre qui est le premier tome d’une « duologie » se passe dans un univers fantasy où je reprends des éléments de la Renaissance (période qui m’a toujours très intriguée). Dans cet univers, il y a deux royaumes, celui des humains et celui des vampires. Au début ces deux peuples se détestaient mais après une violente guerre, la paix finit par régner. Voilà, après je ne peux pas uniquement mettre en scène des vampires, mais je tiens à garder le secret sur les autres « races » qui interviennent.

Sachant que dans chaque royaume il y a une royauté et des familles nobles principales dans mon livre, on suit la fille qui appartient à l’une des familles nobles du royaume des vampires.

Comment t’est venue l’idée de ton histoire ?

D’où m’est venue l’idée ? C’était juste après ma rupture avec mon ex de l’époque et avoir regardé Vampire Academy pour la troisième fois, j’avais envie d’imaginer une histoire d’amour dans un univers fantasy dans lequel j’aimerais beaucoup vivre. Si bien sûr la magie existait. J’ai réfléchi pendant une bonne semaine sur mon projet d’écriture et peu à peu l’univers m’est venu en tête, puis mes différents personnages dont le jeune vampire noble dont je parlais plus haut, qui est un vampire assez spécial.

D’accord, tu as donc bien développé ton histoire. Du coup, quand ton roman est sorti, avais-tu déjà commencé à en parler autour de toi ? Préparé ta promotion ?

Oui, j’avais commencé, enfin pour sa réédition car avant j’avais très mal géré sa promotion et plein de trucs à côté et du coup en novembre, j’avais décidé de le rééditer sur Amazon. Et cette fois-ci j’en avais un peu parlé en avance sur Facebook, Instagram, j’avais aussi créé une page Booknode spécialement pour mon livre.

Je donnais aussi dans certains posts les dates clés de la publication du livre : ouverture des précommandes, e-book disponible à l’achat, broché disponible, et là, actuellement, je fais un peu de promo pour l’e-book dont j’ai baissé momentanément le prix pour la Saint-Valentin.

Et cela avait donc mieux fonctionné ?

J’ai plus de ventes que d’habitude donc je pense que ce n’est pas trop mal même si je suis loin d’égaler certains auteurs auto-édités qui peuvent faire un nombre incroyable de ventes sur une journée.

T’attendais-tu à recevoir de bons retours ?

Pour l’instant je n’en ai pas beaucoup mais de ceux que j’ai eus, j’ai essentiellement reçu des avis très positifs certains qualifiaient même mon livre de « coup de cœur ». Mais je n’ai reçu qu’un avis mitigé jusqu’à présent.

C’est encourageant pour un premier roman.

Après, la plupart de mes lecteurs savent qu’en raison de mes études et de mon activité bénévole de chroniqueuse j’ai moins de temps pour écrire, donc ils sont plutôt sympas avec moi, ils ne me harcèlent pas.

Maintenant que celui-ci fait son petit bout de chemin, à quand la sortie du second opus ?

À vrai dire je ne sais pas trop. Pour me donner une bonne marge, je pense que je le sortirai vers novembre de cette année. Là, j’ai écrit la moitié du second tome mais vu que j’avance assez lentement je préfère garder du temps devant moi.

Oui, c’est compréhensible. As-tu un site ou un blog où les lecteurs peuvent te suivre ?

Non, j’ai une page Facebook et un compte Instagram.

As-tu d’autres idées de roman après cette « duologie » ?

Oui j’aimerais écrire une petite histoire qui se passe dans un univers cette fois-ci médiéval fantasy que j’avais imaginé il y a un bon moment pour une autre fiction. J’aimerais beaucoup faire intervenir des créatures atypiques par exemple elfes, dragons, succubes ou encore banshee pour changer un peu des vampires, loups-garous et sorciers.

Tu n’es pas en manque d’imagination ! En tout cas, ton premier roman semble être bien lancé. Si tu avais un conseil à donner à un jeune auteur, que lui conseillerais-tu ?

De ne pas se décourager, même si l’auto-édition peut sembler difficile. Si on veut faire quelque chose en laquelle on croit, alors il faut s’accrocher de toutes ses forces.

L’interview se termine, as-tu un mot à laisser aux lecteurs ?

De ne pas hésiter à découvrir mon livre qui promet de nombreux rebondissements assez stupéfiants, tout en offrant une magnifique histoire d’amour entre deux êtres entourés de mystère.

Merci à vous d’avoir pris le temps de m’interviewer.

***

Résumé du livre La Rose bleue

Prisonnière d’un lourd fardeau qui la tourmente depuis sa naissance, Esther, fille du stratège de Transilvania, le royaume des vampires, n’aspire qu’à vivre comme le commun des mortels. Mais son destin bascule le jour où elle échappe de peu aux griffes des Corbeaux déchus, grâce au troublant Aaron, redoutable chasseur de vampires.

En quête de réponses, Esther ne se doute pas une seconde qu’elle est sur le point de déterrer un lourd secret de famille, qui pourrait bien être la clé de son enlèvement et des mystérieuses attaques orchestrées par les Corbeaux déchus, à travers tout le royaume. Va-t-elle se tourner vers les bons alliés ? Son Gardien William a-t-il raison de se méfier d’Aaron ? Que cache réellement le Chasseur ?

***

Extrait

– Euh… Je… Je voulais te remercier… De… De m’avoir sauvée… Je t’en suis… extrêmement reconnaissante… Sans toi, je ne sais ce qu’il serait… advenu de moi, gratifiai-je d’une voix tremblotante.

– Inutile de me remercier, je n’ai fait que mon travail, souffla-t-il d’une voix tranchante.

En l’entendant me parler, mes tremblements s’intensifièrent de nouveau. Il dégageait une telle froideur que cela en était presque irréel. Comment une telle noirceur pouvait-elle émaner d’un simple être humain ? Mais surtout pourquoi l’avais-je vu sous une tout autre forme dans une vision ?

– Dis-moi, qui es-tu ? lui demandai-je alors qu’il me tournait le dos, prêt à repartir vers je ne sais où.

Il fronça aussitôt les sourcils d’un air brièvement étonné.

– Je suis l’ombre cachée dans la lumière.

– L’ombre cachée dans la lumière ? répétai-je perdue.

– Oui. Une ombre dont tu ne devrais pas t’approcher, reprit-il d’une voix plus sombre.

– Pourquoi ?

Demeurant impassible face à ma question, il se contenta de me tourner le dos et d’avancer de quelques pas vers l’épais brouillard qui nous entourait.

– Attends… te reverrai-je un jour ? demandai-je en le retenant par la manche de sa veste noire.

– Peut-être, peut-être pas. Seul le temps pourra te le dire. Mais si cela devait arriver, sache que mon avertissement ne sera pas à prendre à la légère. À trop t’approcher des ténèbres tu pourrais t’en mordre les doigts, voire pire, répondit-il en se libérant avec violence de mon emprise.

Puis il disparut dans la brume, me laissant seule avec mes pensées plus embrouillées que jamais. Il était l’ombre cachée derrière la lumière. Qu’est-ce que cela signifiait-il ? Cette phrase avait-elle un rapport direct avec ma vision ? Mais surtout pourquoi m’avait-il mise en garde contre lui ? Représentait-il un danger pour moi ?

***

Où la trouver 

Facebook - Instagram

 

Sébastien Mayoux - Auteur

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La question habituelle, pourquoi avoir choisi l'auto-édition ?

J’ai choisi l’auto-édition par dépit, au début, je l’avoue. Quand j’ai écrit mon roman, je l’ai envoyé à des maisons d’édition classiques. Mais, m’étant renseigné sur le sujet, je savais qu’il était difficile, voire impossible, pour un nouvel auteur inconnu de sortir de la pile de manuscrits que reçoivent ces maisons d’éditions. J’ai donc décidé de me lancer en auto-édition. Au début, c’était une manière de voir si mon roman allait trouver son public.

Combien de temps avez-vous mis entre le mot « fin » de votre histoire à la sortie finale ?

Je dirais quatre ou cinq mois. Comme je le disais précédemment, je ne suis pas parti sur l’auto-édition tout de suite. Au début, je me suis contenté d’envoyer mon manuscrit à des maisons d’édition et d’attendre des réponses. C’est au bout de trois ou quatre mois, que j’ai dû prendre la décision de m’auto-éditer. Une fois que j’ai pris cette décision, c’est allé relativement vite. Ayant été designer dans la vraie vie, faire la couverture ne m’a demandé qu’une soirée. Je n’avais pas vraiment de plan de promotion tout fait au début. J’y suis allé avec l’approche test and learn.

Avez-vous rapidement eu des lecteurs ?

Oui, vraiment. Mais l’offre KDP Select m’a beaucoup aidé. Cependant, je me suis rendu compte que ces lectures gratuites n’engendraient pas forcément de commentaires ou d’avis (ce qui m’a amené à m’interroger sur la pertinence des téléchargements gratuits du livre : les gens le lisent-ils vraiment ?). Kobo m’a aussi permis de générer plus de 60 lecteurs. Au total, en un an, j’ai eu plus de 850 lectures (téléchargements de la version numérique ou achat de la version brochée). La plupart viennent d’Amazon.

Comment vous est venue l'idée de votre histoire ?

J’avais créé le personnage principal dans mon imagination il y a plusieurs années déjà. À l’époque, j’avais créé un blog fiction sur lequel je racontais ses tribulations fictives. Puis, il y a quatre ans, je suis parti vivre à l’autre bout du monde, au Canada. Là, je me suis retrouvé avec du temps libre (je n’avais plus d’amis ou de famille à voir le soir, en sortant du boulot) et j’ai donc décidé de le mettre à profit pour réaliser un projet que j’avais en tête depuis longtemps : l’écriture d’un roman. Je suis passionné de géopolitique et d’histoire, et j’ai donc repris mon personnage pour écrire une histoire d’espionnage autour de lui. Les attentats de novembre 2015 en France, que j’ai vécus de l’étranger, m’ont donné un dernier petit élan d’inspiration pour inscrire mon intrigue dans la situation contemporaine.

Avez-vous eu du soutien durant le temps de l'écriture ?

Ma copine l’a lu à plusieurs reprises et me donnait ses retours. Son côté scientifique a été précieux car elle décelait tout ce qui n’était pas crédible ou improbable dans mon histoire. Clairement, sans elle, ce roman ne serait pas ce qu’il est devenu.

Quelle a été l’étape la plus difficile (correction, couverture…) ?

La correction. Je l’ai lu, relu, rerelu et j’avais encore laissé quelques petites coquilles. La promotion du livre, toute la phase de relation presse aussi a été chronophage à mes yeux.

Avez-vous un roman en cours ?

À cette date, je n’ai publié qu’un seul roman. Mais, je vous annonce que je suis en train d’écrire le deuxième. Ce n’est pas vraiment une suite, mais une histoire complémentaire.

À côté de ça, j’écris aussi beaucoup sur le Web. J’ai créé un site d’informations parodiques Le Connard Enchaîné, qui me permet d’écrire des articles humoristiques sur la politique et l’actualité (française principalement). Le fait de vivre à l’étranger m’apporte un certain détachement. Ça m’occupe pas mal, j’essaye d’y publier environ quatre articles par mois (un par semaine).

Quels conseils donneriez-vous aux nouveaux auteurs qui tenteraient cette aventure qu’est l’auto-édition ?

Peut-être de faire appel à un correcteur professionnel, car on laisse toujours passer des coquilles. Et peut-être aussi de faire appel à un designer pour la couverture, si vous ne maîtrisez pas Photoshop. En gros, s’entourer pour que votre livre paraisse le plus professionnel possible.

Aussi, je rajouterais que lorsqu’on est un nouvel auteur, je conseillerais de ne pas mettre son livre trop cher. Sur Amazon, je vois souvent des livres auto-édités d’inconnus qui sont plus chers – ou aussi chers – que des auteurs connus comme Dan Brown, Jean-Christophe Grangé, Guillaume Musso, etc. Travaillant en marketing, je sais que la renommée est une des raisons qui permettent de fixer un prix élevé. Il n’y a donc aucune raison de vouloir vendre un livre de Monsieur « XYZ » au même prix que celui de Marc Lévy… Si on veut que l’auto-édition soit considérée dans le milieu littéraire, il ne faut pas qu’elle tombe dans le travers de « survendre » à tout prix et préférer l’enrichissement au contenu lui-même (après ce n’est que mon avis : dès le départ, je voulais que l’édition brochée coûte moins de 10 euros, car je considère que si je paye plus de 10 euros pour un livre, alors c’est que c’est un TRÈS bon livre).

***

Extrait : Al Baas (L'ennemi de l'intérieur)

Sur le tarmac de l’aéroport turc, un Lockheed C-130 Hercules, un avion militaire de fabrication américaine, se tenait prêt à décoller. Équipé de quatre réacteurs, cet engin était l’un des avions de transport les plus utilisés par les différentes puissances militaires mondiales. Celui-ci appartenait à l’Armée de l’Air Française, qui l’avait spécialement mis à disposition de la DGSE (Direction Générale des Services Extérieurs), les services secrets…

Sur la piste, cinq hommes s’avançaient vers l'appareil : deux civils et trois militaires. Celui qui menait la marche paraissait un peu trop classe pour cette zone semi-désertique. Vêtu d’un costume anthracite et d’une chemise blanche, négligemment ouverte sur le torse, il portait un bouc parfaitement bien taillé et des cheveux châtains, coupés ras, qui n’arrivaient pas à masquer la présence d’une calvitie sur le sommet de son crâne. Il s'agissait de Marc Delmat, officier des renseignements français, qui dirige, au sein de la DGSE, une section de recherches d’otages. Agé de 50 ans, cet ancien militaire avait ses classes au sein du 1er RPIMA (Régiment de Parachutistes et d’Infanterie de la Marine), avant de rejoindre la DGSE il y a une quinzaine d’années. Celui que tout le monde appelait « Tanger » au sein des services secrets (en référence à sa ville de naissance ; il était en effet né au Maroc) jouissait d’un physique plutôt ingrat, que des costumes italiens à plusieurs centaines d’euros venaient compenser : ses joues maigres et creusées s’effaçaient sous la proéminence de son nez crochu et de son large front ridé. Une vilaine cicatrice, héritage de son passé d’agent de terrain, ramenée d’une de ses missions au Yémen, balafrait le côté gauche de son visage

***

En savoir plus sur lui 

Je suis l’auteur d’Al Baas : l’ennemi de l’intérieur, un polar dont voici le résumé :

Originaire de Rhône-Alpes, je vis à Trois-Rivières (Québec). Dans la vraie vie, je travaille dans la publicité.

Je suis aussi le créateur du Connard Enchaîné, sur lequel j’écris régulièrement.

 

Où se procurer son livre

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Kobo

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