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Les interviews du Mag #1

Interview mag fb

Pour ce premier magazine, nous avons interviewés trois artistes 

Anthony Lamacchia- Auteur

Didier Farcy - Correcteur

2LI - Graphiste

Interview Auteur - Anthony LAMACCHIA

Jeune auteur du roman L’inspiration des best-sellers

Ma première question sera de vous demander pourquoi vous avez choisi l'auto-édition ?

Deux amis s'y étaient mis et ils en étaient plutôt contents. J'en avais aussi entendu parler sur Internet ou dans des salons et ça présentait beaucoup d'avantages quand on ne parvenait pas à être publié dans une grande maison d'édition. De plus, j'avais déjà essayé l'édition à compte d'auteur (sans savoir réellement ce que c'était, étant jeune, je pensais que c'était par là qu'il fallait commencer, or, c'est complètement faux), et j'avais essayé une maison d'édition en ligne, Edilivre, qui ne m'a vraiment pas donné satisfaction. Donc, je me suis dit, tentons l'auto-édition.

Donc, depuis la sortie de votre livre, qu'avez-vous trouvé comme avantages et inconvénients pour s'auto-éditer ? Pour vous aider, qu'est-ce qui a été le plus difficile dans les étapes avant et après ?

Il faut savoir que je suis passé par Publishroom, qui se veut être une maison d'auto-édition... c'est un peu contradictoire, mais je préférais déléguer certaines tâches comme la couverture, l’ISBN, le dépôt... plutôt que de mal faire et être découragé. J'ai dû donc mettre un peu plus la main au portefeuille, mais au moins, il y avait un résultat. Comme avantage, je dirais qu'on a un contrôle sur le produit fini : la couverture, la mise en page et aussi qu'on reste entièrement possesseur de ses droits, ce qui n'est pas toujours le cas avec une ME. On choisit également le prix, c'était très important pour moi, car je ne voulais pas d'un petit livre au prix exorbitant qui ne se vendrait pas.

Après les inconvénients, disons qu'on pourrait parler de la promotion et de la distribution : il y a tout à faire soi-même, c'est difficile, mais c'est aussi très enrichissant. Mais le plus dur selon moi, c'est de pouvoir être distribué en librairie : n'appartenant pas à une maison d'édition, on a souvent refusé de prendre mon livre en dépôt : la Fnac, par exemple et même des librairies de ma ville. J'ai réussi à obtenir une dédicace à Cultura car Publishroom a pu me référencer chez eux... (C’est actuellement le gros avantage d'être passé par eux, plutôt que d'avoir tout fait moi-même)

Cette aide qui a été bénéfique vous a séduit. Si vous deviez sortir un autre roman, passeriez-vous à nouveau par eux ?

Ah ah, je me suis posé la question récemment. Actuellement, je dirais que non : le fait d'avoir échangé avec d'autres auteurs auto-édités m'a vraiment encouragé à tout faire moi-même pour la suite, histoire d'être totalement indépendant. Pour le prochain, je pense sérieusement au financement participatif. C'est quelque chose qui semble bien marcher quand on a une communauté. Donc pourquoi pas.

Votre livre est sorti, mais combien de temps avez-vous mis pour l'écrire ? Sans inclure les phases de corrections.

J'ai mis une année environ. J'écris plutôt lentement, et à l'époque où j'étais sur sa rédaction, je n'étais pas très bien organisé par rapport à toutes mes activités, et l'écriture n'était pas une priorité comme maintenant.

Êtes-vous passé par des chroniqueurs ? Votre premier roman est un thriller, avez-vous facilement trouvé votre public ?

Je pense que oui. L'avantage du thriller, un peu comme le policier, c'est qu'il plaît à beaucoup de gens. Je ne pense pas que ce soit une erreur de dire que c'est un genre qui est plus lu que la SF et la Fantasy, surtout chez nous. Donc il est plus facile de trouver des lecteurs pour ce type de livre. Et oui, je suis passé par des chroniqueurs et des blogueurs. Presque une quinzaine depuis sa sortie et il va y en avoir d'autres dans les prochaines semaines. Le site Simplement.Pro est très efficace pour ça. C'est vraiment un outil que je recommande. Encore une fois, il faut y passer du temps mais ça paie.

Aujourd'hui, vous en faites alors une priorité ? Travaillez-vous à côté ? Arrivez-vous à gérer votre temps ?

Oui, j'ai un travail à côté pour pouvoir manger et payer le loyer. Aujourd'hui, j'ai vraiment envie de pouvoir partager tous les projets que j'ai en tête, donc je fais en sorte d'avoir de la rigueur : écrire tous les jours, ne serait-ce qu'un peu et tenir des objectifs : comme terminer cette nouvelle sur telle période, terminer ce chapitre durant ce week-end... Pour 2019, je me suis fixé des objectifs qui me semblent parfaitement réalisables, avec de larges marges de manœuvre, histoire d'avoir l'esprit serein. Et oui, globalement, j'arrive bien à gérer mon temps. Même si je pense que je peux encore m'améliorer de ce côté-là.

Les premiers commentaires, de ce que j'ai pu voir sur Amazon, sont positifs. Vous attendiez-vous à cet accueil ?

Pas autant non. Je me disais que j'avais écrit un bon petit thriller, avec ses qualités et ses défauts, mais je m'attendais à beaucoup plus d'avis mitigés. Beaucoup de chroniqueurs ont aimé de bout en bout, certains semblent même avoir adoré. Après, encore heureux, c'est normal, certains ont été déçus ou peu emballés par certains passages. Mais pour l'instant, personne n'a détesté... ou alors ils ne se sont pas manifestés...

D'où vous est venue l'inspiration pour ce roman ?

Je me souviens que la première idée qui m'est venue, c'est ce qui allait devenir le dénouement (que je vais taire ici ^^). C'était juste un concept fantaisiste et petit à petit j'ai construit l'intrigue en partant de ça... J'avais la fin, il fallait juste définir un chemin pour y arriver. Je me rappelle que les films l'Échelle de Jacob de Adrian Lyne et Le Festin nu de David Cronenberg m'ont influencé... de façon très indirecte, mais ça a joué. D'ailleurs un personnage fait allusion au film de Cronenberg dans le livre.

Nous arrivons à la fin de l’interview. Je vous remercie pour votre temps. Avant de nous quitter, j'aurais une dernière question, même deux : si un jeune auteur vous demandait un conseil pour se lancer dans l'aventure de l'auto-édition, lequel serait-il ?

Alors, de bien préparer son projet : plus il sera rigoureux, plus il sera efficace. Moi-même j'y suis allé un peu à l'aveuglette, même si j'avais plein d'idées pour la promo ou la communication... je pense que c'est quelque chose qui se prépare minutieusement. Donc « Pas de précipitation, prépare ton plan d'action et lance-toi »

Un lecteur hésite à lire votre roman, que lui diriez-vous ?

Ça dépend ce qui le fait hésiter, mais par défaut, je le mettrais au défi de deviner la fin avant d'y arriver. Merci beaucoup à vous de m'avoir invité à faire cette interview. J'ai beaucoup aimé. Et merci aussi du temps que vous consacrez au site, c'est vraiment énorme.

***

Résumé du livre : L’inspiration des best-sellers

Quel est le rapport entre les horribles visions qui torturent Fabien et le meurtre de son épouse ? Alors que Fabien Dûmur vient d'emménager avec sa femme dans leur nouvel appartement, celle-ci se fait assassiner. Aucun témoin, aucun suspect. Dévasté, il prend la plume pour faire son deuil.

La réalité se mêle ainsi à la fiction, et Fabien se lance dans une enquête haletante qui le conduira au bord du gouffre. Quel est le rapport entre les horribles visions qui le torturent et le meurtre de son épouse ?

Et si le manuscrit qu’il rédigeait était une pièce du puzzle ? Un thriller psychologique, où complots et illusions morbides constituent la trame d’une quête de vérité pleine de rebondissements.

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Extrait 

Son téléphone vibrait entre ses doigts. Il resta bouche bée en lisant le nom du contact qui l’appelait. C’était Julia.

Mais son téléphone, que Fabien tenait toujours dans sa main droite, était éteint, inactif. C’est impossible.

Le téléphone vibra pour la sixième fois quand Fabien décida de décrocher, les mains moites. En le portant à son oreille, il se demandait ce qui allait bien pouvoir sortir de l’appareil : un message d’erreur, une personne inconnue à qui on aurait attribué le numéro de Julia, des grésillements, une série de bips signalant que la ligne venait d'être coupée… tout sauf la voix de sa femme.

– Allô ?

Au début, il n’y eut rien.

Puis il discerna un souffle. Parasité d’abord, il s’éclaircit.

La personne semblait avoir du mal à respirer.

– Les yeux de la sirène.

C’était la voix de Julia.

Fabien eut un haut-le-cœur. Les doigts crispés sur le téléphone, il raccrocha alors que son sang ne fit qu’un tour. Respirant bruyamment, les yeux sur le point de sortir de leurs orbites, Fabien tenta de comprendre ce qui venait de se passer : sa femme, morte et enterrée depuis des semaines, venait de lui parler au téléphone.

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=> Tout savoir sur l'auteur

Interview Correcteur Didier Farcy

Didier farcy

Ton activité actuelle est correcteur ?

En fait, je débute. J'avais envie d'une activité pour « combler ma retraite », et comme je suis un passionné de la langue française et de l'orthographe, je me suis lancé dans ce travail d'écrivain public, sans savoir où ça allait me mener. Du coup, je me suis fait agréer par l'AEPF (Académie des écrivains publics français)

As-tu eu des contacts avant de t'y lancer ou as-tu attendu d'être officiellement correcteur pour commencer à te faire connaître ?

Non je n'ai aucun contact. Je pars vraiment à l'aventure. Je sais, en tant qu'auteur, l'importance de présenter un manuscrit parfait. Et je pense avoir les compétences pour aider mes collègues auteurs à y parvenir et  ... j'attends le client.

Oui, j'allais justement parler de l'AEPF parce que certains (tout comme moi) ignorent ce que c'est ?

L'AEPF, c'est un organisme dont le but est de permettre à des écrivains publics d'obtenir une reconnaissance, une légitimité quant à leur professionnalisme et à leurs compétences.

L'examen, pour obtenir l'agrément est assez difficile et pointu.

As-tu une préférence au niveau des textes ?

Non. J'aime lire (je lis en moyenne deux romans par semaine). Le travail de correcteur doit me permettre de découvrir des auteurs tout en les aidant à finaliser leur projet. Je lis de tout, même si j'ai un penchant pour le polar, le thriller et la romance. En fait, je pense que le correcteur doit s'en tenir à la forme sans entrer dans des considérations esthétiques ou littéraires. C'est un regard extérieur qui s'appuie sur les problèmes « techniques » de l'écriture (orthographe, conjugaison, syntaxe, ponctuation ...)

As-tu diffusé ton activité de façon à ce que les auteurs puissent te contacter ?

J'essaye d'être présent sur FB, sur pas mal d'autres groupes. J’ai un site dont j'essaye de diffuser au maximum l'existence, mais pour l'instant, je rencontre peu de retours ... Et comme tous les auteurs et écrivains publics, je ne suis pas bien doué pour la promotion de mon travail ... J'ai toujours peur de m'imposer, d'être lourd et intrusif.

Que dirais-tu à un auteur qui n'oserait pas te contacter, et ainsi faciliter le dialogue ?

Tu ne peux pas imaginer proposer ton travail à la lecture si tu n'es pas certain qu'il n'est pas parfait. Et tu ne dois pas te contenter des avis de ton entourage qui ne peut pas être complètement objectif. Le regard extérieur est indispensable. Ton travail a pour vocation d'être exposé à des avis extérieurs. La relecture et la correction par un professionnel sont une étape incontournable.

Je rajouterai que j'aime trop l'écriture pour supporter le moindre défaut. Quand je pense qu'on trouve régulièrement des erreurs d'orthographe dans les écrits des auteurs « installés »...

Je trouve que c'est parfait et j'espère que les lecteurs du Mag en tiendront compte ! Je pense qu’on a fait le tour.

J'ai été ravi de cet échange. On recommence quand tu veux. En tout cas, je voulais te féliciter pour le travail que tu effectues sur le blog. Chapeau ! À bientôt j'espère.

***

Un peu plus sur lui…

Didier farcy 635x635

J’ai toujours écrit.

Des petites histoires, des notes gribouillées sur des cahiers d’écolier, des poèmes … J’ai dû commencer une dizaine de romans sans jamais aller plus loin que la quinzième page. J’ai rédigé des articles de presse, des textes à dire ou à lire dans des circonstances heureuses ou tristes. L’écriture et la lecture font partie de moi.

Ma vie professionnelle ? Trente-cinq ans passés au service de l’éducation nationale. Comme instituteur, d’abord, puis comme professeur des écoles, avant de me spécialiser auprès des enfants en difficulté. Vous savez, ces enfants que le système laisse de côté parce qu’ils ne sont pas dans la norme… Dix ans de SEGPA, comme professeur, puis comme directeur.

Et puis cette administration dévoreuse d’enthousiasme a eu raison de ma patience et de ma passion. Je l’ai quittée. Sans regret.

Source - Didier Farcy - Blog

=> Tout savoir sur le correcteur

 

Interview Graphiste 2LI

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Vous êtes deux dans votre entreprise ?

Oui, Lesli qui est correctrice professionnelle gère le marketing, les mises en page et les corrections. Moi, Lydie, qui suis de formation graphiste, je m’occupe des créations de couvertures et je travaille avec des outils de PAO : Photoshop, Illustrator et Indesign.

Depuis combien de temps avez-vous lancé votre entreprise ?

Depuis juin 2018.

Comment avez-vous préparé votre venue dans ce milieu ?

Nous avons choisi notre concept en fonction de la clientèle ciblée : les auteurs. Étant nous-mêmes des auteures auto-éditées, il n’a pas été difficile de nous mettre à leur place et de voir par quelle phase ils passaient. (Relecture, correction, couverture, promo et bannière).

Nous avons ensuite préparé notre identité visuelle puis mis en ligne notre site avant de commencer la promotion de notre entreprise.

Je remarque que vous proposez des couvertures prêtes ?

Oui, des couvertures « clé en main » dites aussi premade. C’est une manière de nous distinguer et de proposer une plus large palette de services. Nous faisons aussi des couvertures personnalisées à la demande de nos clients.

Comment êtes-vous parvenues à trouver vos clients ?

D’abord sur Facebook, en intégrant des groupes liés à l’autoédition où nous avons lancé les services que nous proposons. Et le fait d’avoir une page Facebook nous a apporté plus de visibilité. Nous avons essayé Instagram mais le réseau n’était pas assez porteur.

Vos premiers clients vous ont-ils aidé à augmenter votre visibilité ?

Oui. Nous avons eu de bons retours puisque nous avons travaillé avec pas mal de clients et même avec quelques maisons d’édition. Le client se retrouve dans le visuel des couvertures que nous lui proposons et c’est satisfaisant de voir que notre travail est apprécié.

Travaillez-vous pour plusieurs plateformes d’édition ? Et quel est votre délai moyen de créations ?

Les clients publient principalement sur Amazon, mais il nous arrive de le faire pour Lulu et des imprimeurs particuliers. Il nous suffit du gabarit pour travailler sur la couverture. Il faut compter en moyenne une à deux semaines en fonction de ce que demande le client. Plus il est précis dans sa commande, plus c’est rapide. Toutefois, il nous arrive de travailler en urgence, comme par exemple, créer une couverture en trois jours.

Quels sont approximativement vos tarifs ?

Il faut compter une centaine d’euros pour une couverture ebook et broché.

Que diriez-vous à un client qui hésiterait à vous contacter ?

De ne pas hésiter. Travaillant à domicile, nous sommes rapidement disponibles pour répondre aux questions. Et puis, un devis gratuit ne l’oblige pas à poursuivre avec nous. Au contraire, c’est dans son droit de comparer avant de se décider.

Quel serait votre souhait pour l’avenir de votre entreprise ?

Nous aimerions nous développer, nous fidéliser auprès de quelques maisons d’édition et rester proches de notre clientèle actuelle : les auteurs auto-édités.

Nous arrivons à la fin de l’interview, je te remercie du temps que tu m’as consacré et je te souhaite une bonne continuation.

Merci à toi, à ce que tu fais pour le groupe.

Son associée, étant correctrice de métier, nous la retrouverons prochainement pour une interview.

***

=> Tout savoir sur 2LI

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